En effet, l’un des lieux les plus représentatifs du glorieux passé de la ville, le Castello dei Paleologi, se trouve dans cette zone, dont la grande place souffre d’une saturation presque totale de parkings, qui dénature son rôle de prolongement naturel du centre historique.
De plus, dans la zone adjacente à la ligne de chemin de fer, les récents travaux de démolition de l’ancien marché aux fruits et légumes ont libéré un vide urbain à proximité de la Piazza Venezia, faisant de cette zone un lieu de décentralisation possible pour les parkings, mais aussi et surtout un levier possible pour la régénération du quartier qui gravite autour d’elle.

D’autres opportunités rayonnent à partir de ces deux zones stratégiques vers le centre historique et la rive du fleuve (le front de mer du Pô), qui manquent aujourd’hui de connexions permettant de construire un récit efficace du lieu et de ses valeurs.
Un outil fondamental pour la revitalisation de ces lieux est la bonne gestion de l’ensemble de la zone située à une distance optimale pour les piétons de la Piazza Mazzini. En effet, en marge de ce périmètre pertinent se trouvent un certain nombre de parkings sous-utilisés, dont la mise en valeur joue un rôle indispensable dans la décongestion des zones de valeur.

La structure du plan s’articule donc autour de six orientations stratégiques ou thèmes principaux :
1. L’espace public : concevoir un processus de régénération qui va de l’amélioration des attracteurs existants à la définition de nouvelles polarités dans les vides reconnectés.
2. Transition écologique : traiter les zones vertes comme un système, rayonnant à partir du front de rivière du Pô vers des vides stratégiques. Remplacer l’asphalte par un nouveau sol perméable, déclenchant un processus vertueux de gestion des ressources.
3. Accessibilité : améliorer l’accessibilité périphérique au centre urbain, redessiner les carrefours et surmonter en toute sécurité la déconnexion avec le système fluvial. Déplacement et optimisation de l’offre de
stationnement en fonction de la demande réelle de stationnement.
4. Mobilité lente : compléter les pistes cyclables et piétonnes en tant que tissu de liaison urbain et territorial. Décourager le transit des voitures dans le centre historique afin d’obtenir des voies piétonnes étendues et sûres.
5. Patrimoine et paysage : relier l’élément naturel fondateur du Pô à l’élément anthropique du centre historique par le développement de nouveaux axes et de parcours narratifs.
6. Services et communauté : repenser les services traditionnels en cohérence avec le développement technologique et les exemples de durabilité. Établir une couche numérique intangible qui peut optimiser la gestion des services et augmenter le sentiment d’appartenance.